Air citoyen favorise l’implication durable des habitants et des professionnels dans l’amélioration des nuisances de leur environnement quotidien, nuisances dues à la pollution de l’air et plus largement à toutes nuisances captées par les sens telles le bruit, les odeurs, les déchets.

Nous respirons 15 000 litres d’air par jour, c’est dire combien les enjeux sur notre santé sont importants et nous concernent tous. Pourtant, les citoyens sont les oubliés du processus de gestion des risques liés à la pollution de l'air. Ils sont essentiellement perçus comme les bénéficiaires des politiques publiques. Des efforts leur sont demandés, comme prendre les transports en commun plutôt que notre voiture, mais on ne leur demande presque jamais de s’exprimer sur leurs vécus du quotidien. L’identification des risques est déléguée aux experts de la qualité de l’air d’un côté, à ceux de la santé de l’autre. Or, grâce à leurs perceptions visuelles, sonores, auditives, les habitants sont des capteurs vivants, ils peuvent devenir de véritables sentinelles à condition qu'on leur en donne le pouvoir.

“Avancées technologiques et actions politiques doivent impérativement être conçues dès l’amont avec l’usager en considérant ses pratiques et les collectifs dans lesquels il évolue.”

Le pari d’Air citoyen : redonner aux citoyens une place d’actant en leur donnant un rôle moteur dans le cycle de la gestion des risques dues aux pollutions. L’association s’inscrit ainsi dans les recommandations de l’ADEME dont les études soulignent que si les changements de comportement et de mode de vie sont essentiels à cette transition, les conditions de sa réussite ne dépendent pas que du seul progrès technique et de dispositifs de politiques publiques : “Avancées technologiques et actions politiques doivent impérativement être conçues dès l’amont avec l’usager en considérant ses pratiques et les collectifs dans lesquels il évolue.”

Au cœur de son projet, 3 autres principes fondateurs :

1. La transition écologique passe nécessairement par une société plus égalitaire. Elle ne peut se réaliser que si elle est abordée au croisement de ses enjeux sociaux, économiques et environnementaux.
2. La complexité des enjeux environnementaux, des causes des pollutions et des solutions pour y remédier impose de créer une dynamique forte entre les acteurs de la société civile et les institutions.
3. Agir à trois niveaux : à l’échelle individuelle d’une communauté d’usagers, à l’échelle collective de ces derniers et à l’échelle de l’essaimage des expérimentations à d’autres communautés.

Ses finalités

Aider les habitants et usagers à faire entendre leur ressentis du quotidien, leurs besoins et leurs idées auprès des pouvoirs publics.

Participer à l’amélioration de l’efficacité des actions qui impliquent des citoyens dans la qualité de l’environnement :

• en identifiant les freins à s’engager et en explorant des méthodes pour les dépasser ;
• en tissant des collaborations pérennes avec les acteurs de la société civile, association et collectifs, engagés sur des sujets de société complémentaires aux actions d’Air citoyen ;
• en favorisant le dialogue entre les citoyens et les acteurs publics, chercheurs et experts donnant ainsi une place d’agissant aux citoyens dans l’analyse des risques et dans les orientations des politiques environnementales, sanitaires, économiques et sociales.